Quelques pages avant la fin de la bande dessinée « Le moi béni de ramadan », on s’aperçoit que le monde entier parle de la fin de celui-ci. Une fois qu’elle est confirmée, on se prépare pour la prière puis la fête qui viennent clôturer ramadan, ce mois d’adoration intense… Et après ?
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Un mois révélateur
C’est vrai que le mois de ramadan est une école. Et que, chaque année, il nous en dit long à notre propre sujet. On n’a pas besoin de tant dormir, de tant manger ; on sait retenir notre colère, lutter lorsque l’on est fatigué, prier la nuit, lire assidûment le Noble Coran et fournir des efforts afin de progresser dans notre religion.
Des profils différents
Alors, bien évidemment, à l’école tout le monde n’a pas les mêmes résultats ; tout le monde n’a pas été sensibilisé de la même manière au sujet de l’importance de faire des études.
Certains arrivent à l’école « en mission », sur les starting-blocks avant même le départ et opérationnels pour profiter de chaque leçon.
D’autres se réveillent en cours de route, rattrapent leurs manquements et profitent, une fois sortis de leur insouciance, de ce qui leur reste de jours d’études. Ils redoublent alors d’efforts, puis sont finalement prêts pour les examens.
Il est même une catégorie de personnes qui, n’ayant réalisé l’importance d’étudier qu’après leur échec scolaire, se mettent à la tâche tardivement mais avec une détermination qui surpasse celles des deux catégories citées précédemment. Ils se présentent en candidat libre à l’examen – un peu plus tard que les autres, certes – mais n’empêche qu’ils réussissent là où tout semblait les prédestiner à l’échec. La Miséricorde d’Allah est tellement grande.
Situation d’urgence
A l’opposé, il y en a qui n’apprennent ni à l’école, ni de leurs échecs. Ils s’en sortent irrémédiablement moins bien mais réussissent tant bien que mal à vivre en se passant de diplômes. Il en est parmi eux qui tournent carrément mal et se dirigent vers des voies parallèles de « réussite ». Un mirage matériel qui se révélera fatal un jour ou l’autre, s’ils ne finissent pas par s’en repentir et revenir sur la voie de l’école dont on profite.
Deadline
Quoi qu’il en soit, même si ramadan est une école de la vie, il diffère des écoles traditionnelles sur un point crucial. L’examen auquel il nous prépare, personne n’a le droit d’y échouer ; il n’y a ni session de rattrapage, ni possibilité de redoubler. Celles et ceux qui vont échouer, leur échec sera sans appel ; tout comme la réussite de celles et ceux qui s’y seront patiemment préparés.
Vigilance
La piété (At-Taqwâ), c’est la clé de cet examen. Si tu ne l’as pas obtenue pendant ramadan, n’attends pas qu’il soit trop tard ; et si tu penses l’avoir obtenue, tu n’es peut-être pas si près de la réussite que tu crois, reste bien vigilant. Garde à l’esprit que l’examen surprise arrive bientôt, et que ça ne fait aucun doute.
Détermination, entraide et fraternité
Enfin, tout comme nous avons fait un programme pour ramadan, faisons notre programme d’après ramadan, notre programme de vie. Jour après jour, semaine après semaine, mois après mois. Invitons nos proches et tous les gens chers à nos cœurs à en faire de même ; efforçons-nous de nous y tenir et à nous y encourager les uns les autres, au quotidien, à nous y entraider. Et quel beau signe d’amour et de fraternité que de s’encourager à être prêts. Prêts pour le grand test, le Jour où nous serons appelés à nous présenter pour l’ultime épreuve à passer. Ramadan est fini… et après ?
Ce n’est certainement pas le moment de nous relâcher !
Aboû Aḥmad
